Régis Boch, Président des Anciens combattants

Régis Boch, Président des Anciens combattants

 

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Régis Boch est né le 23 décembre 1939 à Sainte-Foy-Tarentaise, où il réside encore aujourd’hui. Marié, cinq enfants et 12 petits enfants, Régis a travaillé 35 ans comme moniteur de ski à Tignes puis trois ans à la station de Sainte-Foy. L’été, il était maçon dans diverses entreprises de Tarentaise.

Depuis qu’il est à la retraite, il entretient son chalet d’alpage au Monal, va aux champignons, aime la marche en montagne et adore observer pendant des heures les animaux sauvages avec une paire de jumelles. Régis est accompagnateur bénévole pour les sorties scolaires au ski. Il est aussi fier de dire qu’il a appris à skier à tous ses enfants et petits enfants, sauf la dernière Lily âgée de 10 mois.

Régis est également le président des Anciens combattants de Sainte-Foy. En janvier 1960, il effectue ses classes au 13 e Bataillons des chasseurs alpins de Chambéry. Trois mois plus tard il partira en Algérie, dans les gorges de Palestro, dans le deuxième bataillon du 137 e Régiment d’infanterie. À peine âgé de 20 ans, comme la plupart de ses camarades, ses journées étaient rythmées par les embuscades, les opérations et les patrouilles dans le Djebel. Encore aujourd’hui, il ne peut pas oublier : « La guerre d’Algérie c’était une guerre inutile. Cette colonisation n’a servi à rien. Une aberration, beaucoup de mort pour rien. 30 000 morts français, dont beaucoup de civils et de victimes innocentes. »

« Au début, raconte-t-il, quand on sortait en embuscade, on avait la trouille dès que l’on subissait un tir en rafale. Puis on a fini par s’habituer et on n’avait plus peur. Mais je reconnais que les embuscades de nuit m’ont marqué personnellement, car celles-ci finissaient toujours avec des morts et des blessés. » En deux ans, les soldats n’ont eu droit qu’à une seule permission de 15 jours. « Pour ma part, j’ai eu une autre permission pour avoir été malade, la jaunisse. J’ai eu droit à un mois de convalescence en France. » Régis Boch se souvient également de la fin de la guerre. « Dès l’automne 1961, nous sentions que c’était la fin. Nous nous contentions du maintien de l’ordre dans la ville d’Alger même si quelques échauffourées avaient encore lieu. »

Céline Pilati

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